LA CAMPAGNE TARIFAIRE RETARDÉE, DES CONSÉQUENCES DRAMATIQUES POUR LES ACTEURS DE SOINS

Commentaire de Frédéric BIZARD, économiste de la santé :

Hôpitaux : la politique de l’autruche poussée à l’extrême !

 
« Un être qui s’habitue à tout, voilà la meilleure définition qu’on peut donner à l’homme » disait Dostoïevski
 
La régulation des tarifs hospitaliers est une tragi-comédie annuelle à laquelle le système s’est habitué malgré son aberration. 2025 en est une pépite
 
D’abord l’État n’a pas l’air de trouver problématique qu’un poste de dépenses annuelles en 2025 de 110 Mrds€ soit gérer à l’aveugle depuis le 1er mars, sans tarif, financé par des avances de trésorerie envoyées par chaque établissement et chaque professionnel libéral pour les cliniques privées.
 
La décision des tarifs est une décision très peu économique et beaucoup politique en France. 18 jours après la date limite des tarifs 2025, le secteur hospitalier attend la fumée blanche du ministère. Les secteurs public et privé ont fait le forcing, comme tous les ans, pour réclamer le maximum.
 
Dans un système transparent et efficace, les tarifs seraient valorisés à partir d’un modèle connu et rigoureux, avec éventuellement une action politique à la marge, mais pour le secteur hospitalier c’est l’inverse, c’est le modèle qui est la marge. 
 
Ainsi, en 2024, l’État avait décidé en dernière minute d’augmenter de 4,3% les tarifs du secteur public et 0,3% dans le privé. Menaces de grève du privé, mois de négociation avec le gouvernement, mesures de rafistolage in fine pour rattraper le coup… pour repartir en terra incognita début 2025
 
Comment voulez-vous planifier les milliards d’investissement annuels nécessaires pour les hôpitaux/cliniques et gérer correctement ces quelques 4 points de PIB d’argent public, dans ces conditions ! 
 
Du côté des fédérations hospitalières, cet article montre que leur seule préoccupation est le montant des tarifs. L’opacité du système, l’absence de réflexion économique pour les fixer et donc le caractère arbitraire de cette décision… « on s’en fout tant qu’on a nos tarifs ».
 
C’est dommage parce que si on regarde les dépenses hospitalières de 2019 à 2025, elles ont augmenté de 26 Mrds € à 110 Mrds €, soit >5% par an, alors même que le nombre de séjours a baissé de 3 millions sur la période.
 
Et pourtant, le secteur public va être déficitaire de 2,8 Mrds € en 2024, probablement un record depuis 1958 ; et 65% des Français disent « avoir peur d’être hospitalisé » tant la qualité s’est dégradée. 
 
La FHF a une idée, créer un livret H pour trouver des ressources financières supplémentaires. Sans commentaire !
 
 
Que l’État et les fédérations ne changent rien, on tient le bon bout !
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